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Club des meilleurs pêcheurs du monde (ou presque)
6 mai 2008

Une magnifique journée de pêche...

Une réveil plutôt vaseux chez mes grands-parents, je ne me souviens plus à quelle heure on s'est couché. Un café vite fait en silence pour ne pas réveiller tout le monde et je saute dans mes waders  tout est prêt, j'ai ma canne à ultra léger et ma vairon manier je ne prends que la petite Trinis de Sakura pour ce matin. Je pars à pied pour pêcher mon petit ruisseau favoris en plein Pontarlier. A 6h du mat', le "frouch-frouch" des waders dans les rues déserte me fait sourire et me dis que je dois passer pour un cingler par moment, peu de gens imagine qu'il y a de la truite dans ce ruisseau et la vue d'un pêcheur qui marche en s'éloignant du Doubs et un peu particulière. Voila en 5 minutes j'y suis, faut dire que les enjambées d'un gars de 1,95m, pressé d'être au bord de l'eau, c'est plutôt efficace. Je monte donc un petit L.S. type chabot pour lui donner une chance de se rattraper, en un an il n'as pris qu'une seule truite. au premier trou une truite surgit de sous un mur creusé par le ruisseau elle me voit et se recache aussitôt. deuxième trou en descendant une truite me nargue en faisant semblant de ne pas me voir elle me tourne le dos dans un remou ça à l'air trop facile je lance et... elle disparaît sous sa cache. Le troisième trou P5100025 est un coin réputé pour receller de grosses truites, qui étant descendues du ruisseau se retrouve bloquer par une rampe de béton sur laquelle le ruisseau coule bien trop vite pour qu'aucune truite ne remonte.P5100022 Elles restent là entre le Doubs et son petit affluent dans un trou entre béton et calcaire ou la lumière à du mal à parvenir.P5100032 Je monte alors un petit crankbait coulant de chez Salmo, le Hornet 2,5cm. je ratisse le coin avec comme seul résultat une petite touche discrète au dessus du trou. Il est temps de remonter, je repasse devant le premier trou que j'ai pêché et une belle mèmère de 40 cm environs me file entre les pattes. Je continue donc vers une retenue plus haut, connue pour être très difficile à pêcher car l'accès est complètement découvert et les truites se postent souvent en plein milieu du ruisseau. En remontant, je repère quelques belles pierres au fond du lit et je décide de chercher quelques loches. Armé de mon épuisette, je soulève un caillou et pousse une petite loche vers mon filet, je la tue d'une pichenette et l'esche comme un finesse sur un hameçon texan avec un petit plomb sur le coude pour retenir et équilibrer le montage.

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Arrivé sous la retenue, une cascade d'un mètre, quelques lancers et une petite touche avant de passer au choses sérieuses.  En arrivant, je lance d'abord de loin puis je me rapproche. Grave erreur, sanctionnée d'un nuage de vase et d'une belle silhouette qui se cache sous un rebord de béton, une truite d'environs 35/40cm m'a repéré. Puis je constate qu'elle n'était pas seule, un dizaine de truitelles sont entassées dans ce trou la fraie a été bonne cette année. Un peu dépité je continue ma remontée sachant que les trous sont ensuite plus nombreux et plus petits. Percévérant je lance dans les remous d'un deuxième seuil plus petit avec quelques caches en aval et rebelotte, les truitelles sont partout et elles en veulent aux loches. Je me réjoui en approchant vers la sortie de la ville, le « struite fishing » c'est marrant mais je préfère cent fois traquer les belles farios en plaine ou en forêt. C'est bientôt le cas et déjà une berge se trouve être un petit pâturage en lisière de ville tandis qu'en face un immeuble fini d'être construit, vive l'extension urbaine... C'est là que je m'arrête sur un trou formé de blocs de calcaire bordé d'un muret de soutainement encore et toujours en béton. Alors que je vois une énième truitelle se sauver sous une pierre je lance devant le muret creusé à sa base par l'érosion et une truite surgit de sous un des gros blocs de calcaire poli par les eaux tumultueuses du ruisseau. Elle a happé la loche je reste immobile un instant, me prenant pour un héron observant ma proie et je ferre. Un départ magnifique, elle fonce vers le remous étranglé entre les obstacles le combat et surréaliste au vue de la taille de la bête, elle est survoltée mais ne mesure qu'un peu plus de trente centimètres. Elle s'est enfilé sous un rocher mais j'arrive à la déloger et je la sort triomphalement, enfin je ne la sort pas tout à fait puisque je prends toujours soin de laisser ma prise dans l'eau avec l'épuisette.P5040016 Une petite photo souvenir et je tente de jouer les paparazzi en la relâchant mais elle a encore des ressource et m'échappe avant que j'ai le moindre cliché réussi, « ingrate ». je repars donc fièrement et repasse bruyament de le trou et... horreur, je vois une autre truite plus belle encore calée là où j'avais pris la dernière. Je tente malgré tout le coup du stress et lui présente la nouvelle loche, elle fuit comme si elle avais compris le subterfuge. Je remonte alors en voyant la nature d'un coté et la vile de l'autre quelques trous sans caches, quelques truitelles, quelques vairons et une quantité invraissemblable de crapaux en train de tenir fermement leurs crapaudes. Enfin à force de marche et de courage je vois la lisière de la ville se dessiner. Le dernier poste semi-urbain se trouve en aval d'une rampe de béton protégeant les piles d'un pont qui délimite en quelque sorte le ruisseau sauvage du cour d'eau enchainé qui ronge ses liens en creusant les fondations qui le contiennent. Je prospecte tout les postes de se trous, une dizaine en tout et tous m'ont déjà offert la surprise de voir une truite sortir de sous ces roches pour dévorer l'intrus qui ce présentait innocemment devant leur antre. Juste une tape de truitelle, décidément je ne voudrais pas être une loche là-dessous. J'arrive donc là où le ruisseau a gardé tout ces droits. Il serpente entre prés et bois dans une petite vallée glacière. Je sais très bien que l'accès y est difficile les truites farouches mais si j'ai pris peu de truite à cet endroit, l'année dernière une superbe fario de 49 cm m'y attendait. Une première truite s'enfuit sous les racines mais le poste est trop inaccessible, je continue. J'arrive devant un coin où je croise souvent de belles truites, un enrochement pris dans les racines juste en dessous d'une petite cascade taillée dans la roche mère, un petit paradis. Je ne me suis pas trompé, une truite est calée sous le premier bloc,P5040033 je retente ma chance car parfois sous l'effet de la panique, la venue d'un poissonnet peut provoquer une attaque réflexe. Résultat, mon geste effraye une deuxième truite juste au-dessus et ne décide pas ma copine bien décidée à jouer au « pas vue, pas prises ». Je tente donc les remous sous le seuil et j'enregistre une touche à chaque lancer. Finalement une belle petite zébrée fonce vers ma loche et me vois, encore une de raté, je devrais les noter sur mon carnet de prises... Je continue ma remontée, couvert par la ripisylve, le cadre est magnifique. Cette fois-ci le reste des trous est impêchable à l'ultra-léger j'avance en touriste et j'en profite pour prendre des photos et pour effrayer encore cinq truite je suis meilleur à ce jeux-là que pour les prendre.



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Bon, il est déjà 10H30, il est grand temps de commencer à redescendre j'ai fais environs deux kilomètres à pied dans le cours d'un ruisseau et si je veux réessayer quelques coins je dois commencer mon retour. Je vous épargne les lancer sur les postes précédemment cités désormais déserts, mais on ne sait jamais. Finalement, je retombe sur le premier poste de la matinée et là surprise, en lançant devant le trou, je vois que ça remue sous le mur. Je relance et la scène qui suivi me désespéra, la truite, complètement hystérique, venait se coller derrière mon appât, voir taper dedans et retournait se poster dans son trou. J'ai l'impression d'avoir lancer une vingtaine de fois et de l'avoir vu suivre autant pour finalement abandonner et rester dans sa tanière. Je rage cinq minutes en ruminant mon échec et je me dis que si elle est sortie celles d'en dessous en feront de même. Je redescend alors sur les deux trou dernier trous du ruisseau. Le premier reste infructueux. Je reprend la descente infernale qui sépare le ruisseau du Doubs et j'arrive pour la deuxième fois aujourd'hui sur ce fameux poste en me disant qu'il est surpêcher, mais on ne sait jamais. Je lance alors sur le plus gros trou. En voyant qu'un banc de gravier s'est formé d'un coté laissant une fosse sur l'autre finissant sous un rebord de béton je décide de tenter ce coin, les postes en amont sont souvent réservés au grosses truites. Une première touche m'encourage dans ce sens. Je persiste en terminant la coulée mon fil est contre le rebord de béton et ma loche se retrouve à découvert devant le trou, l'animation idéal. Une petite touche, je ferre en fonction et sens tout d'abord le frottement du fil et me dis qu'il ne faut pas qu'elle se débatte là-dessous, je tire pour la sortir et soudain une gerbe d'eau me provoque une poussée d'adrénaline. Elle est là, à peine à deux mètre de moi et elle m'éclabousse de ces coups de queue, elle est énorme. Elle se débat dans 20 centimètres d'eau, elle vrille dans tout les sens et moi je bouillonne. Le combat dure à peine dix seconde et d'un coup... le fil se détend, je n'ose y croire, ce n'est pas possible. Je sens la loche pendre lamentablement alors que le monstre continue d'abord de se débattre avant de comprendre sa victoire. Je vois la bête nager, comme abrutie par ses émotions elle mesure certainement plus de cinquantes centimètres. Sans y croire je relance devant elle et elle replonge vers son trou. Il est midi, je viens de terminer ma matinée sur un échec cuisant, mais que d'émotions, même si dans l'après midi je reverrais quelques truites survivantes des lâchers et je prendrais un petit brochet,

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cette sortie sur le ruisseau des Lavaux resteras gravée dans ma mémoire comme la preuve qu'il y a encore beaucoup de poissons à prendre et à la vue des centaines de truitelles que j'ai croisé ce jour-là il y en auras encore pour un moment.

Suite...et pas fin

J'y suis retourné hier soir, 1/2heure de dispo sur Pontarlier à 20H. je prend deux vifs une loche et un vairon, une ligne à la surprise genre du fil et deux hameçons en stewart  un dans le nez et un vers la dorsale, la présentation est tip-top. Je descend vers le poste où j'ai raté ma grosse mèmère et je prospecte ou du moins ma loche visite les postes. rien, pas une touche, je descend dans le trou et une première truite de taille non-identifiée se jette sous sa planque. je redescend encore un peu et... Je fais un bon quand ma copine de dimanche dernier me fonce dessus pour rejoindre un trou placé derrière moi, se seras pas pour aujourd'hui. Mais en arrivant au fond une superbe truite reste bloquée devant moi complètement immobile, une mélanose (coloration très foncée) trahis un état de santé vacillant je suppose que cette truite c'est mal remise de la ponte. Je saute sur l'occasion, les photos sont magnifiques:
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Commentaires
A
De belles images, et un beau récit.
D
:^( je viens d'apprendre en discutant avec un jeune qu'il avais sorti la dite belle truite de 50 cm (bien évaluée non ;^)) et la bête a donc fini dans son assiette sniff j'aurais voulu la prendre en photo sous l'eau bouhouhou
D
si jamais vous passez dans coin y a pas de soucis on peux se faire une petite session truites en ruisseau ou en rivière...
G
Merci pour ce beau récit...<br /> J'adore le style, on s'y croit tout de suite, (surtout, pour moi, quand tu rates ;=))<br /> <br /> Et merci pour ces jolies photos sous marines.<br /> A bientôt
F
Alors la on sent le technicien , tu connais les leurres par leurs noms , moi ça m'épate .<br /> En tous cas très joli récit , avec de bien jolies photos .<br /> Il faut dire aussi qu'on a de la chance d'habiter une bien belle région avec de belles et poissonneuses rivières , et dans le haut Doubs c'est encore mieux q'en bas .<br /> Félicitations pour cette belle histoire .
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